Publié le : 08 janvier 20204 mins de lecture
Il existent des femmes qui sont facinées par des rallyes mais à part des concours internationals organisés pour tous les volontaires, auxquels elles prennent part très souvent, elles avaient pourtant besoin de créer quelques rallyes d’automobiles que pour les femmes.
Le Rallye Aïcha des Gazelles au Maroc
Le Rallye Aïcha des Gazelles est une aventure internationale 100% féminin. Il débute en 1990 et rassemble des femmes de 18 à 65 ans et de 33 nationalités différentes dans le désert Marocain. La vision de ce rallye est différente de celle de Dakar. Il ne s’agit pas de vitesse et de meilleur temps à la fin. Ici les femmes parcourent le désert grâce à la navigation à l’ancienne, hors piste, sans GPS. Elles doivent effectuer 1 des 5 parcours en pointant des contrôles de passage mis en place. Autre chose importante: ce n’est pas le temps qui compte mais le minimum possible de kilomètres parcourus. La route – ce sont aussi les Gazelles qui la désignent, pouvant décider si elles veulent contourner la montagne ou préfèrent de la franchir, éviter les dunes ou leur faire face.
Peu importe leur âge, nationalité ou profession – chaque femme peut devenir une Gazelle. Même l’expérience ne détermine pas aucune participante: elles doivent avoir passion pour rallyes, respecter les populations locales qu’elles rencontrent sur leur chemin, respecter la nature, sauvage qu’elle soit.
A la recherche de soi-même , c’est souvent la devise qui les accompagne au cours de ce dur voyage. Les femmes cherchent à connaître ou à passer ses limites, loin de leur vie quotidienne, de leurs problèmes de tous les jours, entourées d’autres Gazelles, prêtes à porter l’aide l’une à l’autre, à écouter ou à laisser parler son partenaire.
Une compétition pas comme les autres
Le parcours des Gazelles c’est d’un côté le retour au source mais de l’autre il est accompagné d’un système de suivi par satellite des équipages, ce qui garantit la sécurité extrême aux participantes.
Le rallye de Gazelles change l’approche de l’usage de l’automobile. Le rallye où la vitesse compte moins que réduction de CO2 ? C’est possible, cette compétition n’est pas comme les autres.
Les deux participantes de ce rallye unique, Pascale et Marinette, avouent qu’elle avaient un rêve de devenir un jour deux gazelles quelque part dans le désert marocain, avec leur voiture, leur équipement de navigation et ce soif terrible d’aventures. Elles y pensaient sans cesse et un jour ce rêve s’est réalisé. Elles parlent toutes émues des rencontres qu’elles ont faites pendant ce rallye, des sponsors qui ne les ont pas laissés toutes seules. Elle veulent revenir sur les pistes l’année prochaine parce que tout ce qu’elles ont vécu là est tellement universel dans la vie quotidienne: savoir écouter, se retrouver dans des conditions extrêmes, partager ce qu’on possède, donner et recevoir, se contrôler et passer ses limites en même temps.
Annick Denoncin, artiste-peintre qui vit au Maroc, dans son temps libre une Gazelle déclarée. Elle a commencé son aventure avec ce rallye en 1992, alors une des pionnières aussi, une vive légende, de 2010 une Gazelle en retraite. Avant pilote, navigatrice, quatorze participations.
Elle se souvient avec attendrissement des années des rallyes où les gazelles trouvaient un peu de temps pour s’arrêter dans les villages qu’elles traversaient, juste pour offrir quelques jouets et du matériel scolaire aux enfants des écoles locales, pour prendre quelques photos, se reposer un peu… A présent le temps est quand-même plus important et elles déjeunent dans la voiture pour ne pas perdre des minutes précieuses.